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« Prendre soin de soi pour prendre soin de l'autre » |
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Je tiens à remercier chaleureusement l’Association, l’équipe de travail permanente ainsi que les accompagnatrices présentes auprès de ma conjointe, tous les proches aidants qui, lors des rencontres, partagent leurs expériences et leurs connaissances ainsi que les bénévoles qui participent à l’organisation d’activités joyeuses et intéressantes qui nous offrent un répit bénéfique. Par le biais de répit offert à la maison, j’ai pu participer à quelques randonnées en raquettes que j’ai grandement appréciées. J’ai constaté l’importance d’aller chercher du soutien et j’ai été sensibilisé à l’importance de me réserver des temps libres pour me permettre de refaire le plein d’énergie. Maintenant…je fais partie du conseil d’administration ! Réjean Beaudoin
Le concept de résilience
La « résilience » concerne premièrement le domaine de la science
physique. Il définit la capacité qu’ont les corps étudiés (cellules,
etc.) à résister aux chocs environnants et à reprendre ensuite leur
forme et leurs propriétés initiales.
Ce n’est que depuis les années 40 que ce concept a été adapté et
appliqué à la psychologie. Il représente la plus ou moins grande
capacité qu’ont les êtres humains à faire face aux épisodes douloureux
de l’existence : maladie, deuil, précarité, violence, abus, etc.
On peut dire d’une personne qu’elle est résiliente lorsque, plutôt que
de nier les évènements ou de s’enfoncer dans la tristesse et la
dépression à cause d’eux, elle parvient à y faire face, a ressortir plus
fort de ses expériences, à rester optimiste et confiant en la vie. Le mécanisme de la résilience
La résilience n’implique pas du tout que l’on nie l’adversité et que
l’on fait comme si de rien n’était pour pouvoir passer à autre chose.
Bien au contraire, il est nécessaire de faire face aux évènements. C’est
un processus dynamique qui s’étale sur un temps plus ou moins long et
qui permet à la personne concernée de passer au travers de ses épreuves
et même d’en ressortir grandi. Les différentes étapes traversées par une
personne résiliente sont généralement :
·
Une révolte intérieure contre le malheur : « Je ne dois pas me laisser
atteindre par ça, je dois trouver une solution. »
·
Un défi lancé à soi-même : « Si je parviens à m’en sortir, je vais
accomplir tel ou tel rêve. »
·
Une envie de se montrer fort et endurant devant l’entourage, même
lorsqu’on se sent faible et au bout du rouleau.
·
Un bon sens de l’humour : plutôt que de s’apitoyer sur son sort, la
personne résiliente aura tendance à plaisanter à propos de son
traumatisme, à ne pas se
·
Une pratique qui permet de canaliser les émotions : que ce soit par le
biais des arts (écriture, peinture, etc.), de la spiritualité ou d’un
sport extrême, la
La résilience : inné ou acquis ?
Il n’existe pas de gêne de la résilience, ce qui veut donc dire que
n’importe qui a les capacités de développer cette capacité à faire face
aux évènements. Toutefois, plusieurs études scientifiques ont mis en
lumière que la production d’hormones euphorisantes (dopamine,
sérotonine) est plus élevée, et ce, dès les premières heures de vie,
chez certains bébés. Cela montre que nous n’avons pas tous les mêmes
armes face à l’adversité.
De plus, plusieurs facteurs jouent un rôle prépondérant dans la
résilience face aux évènements. La plupart de ces facteurs prennent leur
source dans la petite enfance. Ainsi, il sera plus facile de développer
des mécanismes d’autodéfense face à l’adversité lorsque les premières
années de vie incluent :
·
Un climat familial sécurisant : sentiment de confiance, parents présents
et unis (même après une séparation), forte relation avec la mère, se
sentir aimé et
·
Une force de caractère : même lorsqu’ils sont très jeunes, on peut
remarquer que certains enfants sont foncièrement joyeux et heureux de
tout ce qui leur
·
Un entourage encourageant : la famille immédiate joue un rôle
primordial, mais ce n’est pas tout. Les premières amitiés, les
éducateurs et professeurs dans
Les statistiques montrent qu’une personne ayant bénéficié de cela aura
un caractère résilient, mais il ne faut pas non plus généraliser. En
effet, il est malgré tout fréquent qu’un individu qui aurait tous
les préalables nécessaires pour être résilient sombre dans la dépression
au moindre problème, alors qu’un autre développera des mécanismes
d’autodéfense et une force de caractère lui permettant de se sortir de
toutes les situations.
Peut-on développer sa résilience ?
Le vécu et l’histoire personnelle de chaque individu jouent un rôle dans
la capacité à développer la résilience et à affronter les épreuves de la
vie, mais cette histoire personnelle, justement, n’est pas figée dans le
temps. Elle évolue avec les années et il est possible de rebâtir la
confiance en soi, en la vie et en son entourage au fur et à mesure que
l’on grandit. Certaines personnes ont de meilleures bases et, disons-le,
plus de chance que d’autres. Toutefois, ce n’est pas parce qu’on a eu
une enfance défaillante qu’on ne peut pas changer sa façon de voir la
vie. Cela demandera parfois plus d’efforts et d’implication personnelle,
mais il est possible de cultiver la résilience.
Des trucs pour vivre la résilience au quotidien
Même si cela prend du temps et n’est pas toujours évident, il est
possible de travailler sur notre capacité à faire face à l’adversité. La
première chose à faire consiste à ne pas se voir systématiquement en
victime… La résilience suivra si l’on y met assez de volonté :
·
Bâtir sa confiance en soi, son estime personnelle · Essayer d’être toujours optimiste, de voir le bon côté des choses ;
·
Trouver un sens à sa vie, avoir des buts clairs
·
Être flexible et enthousiaste face aux changements
·
S’entourer de personnes positives, qui nous apprennent des choses et
nous encouragent
·
Avoir une pratique spirituelle méditative, religieuse, peu importe… ce
qu’il faut avant tout, c’est savoir remettre en perspective nos
problèmes face au
·
Essayer d’être reconnaissant pour ce que l’on a plutôt que se plaindre
de ce qu’on n’a pas
·
Faire le bien autour de soi : faire du bénévolat est une excellente
manière de ne pas s’apitoyer sur son sort
·
Accepter que l’on ne puisse pas toujours changer les choses
·
Ne pas avoir peur de la solitude : il faut voir ces moments comme des
étapes qui nous apprennent à mieux nous connaître pour ensuite aller
vers les
·
Développer sa créativité : on n’est pas tous artistes, mais on est tous
créateurs, d’une certaine manière
·
Entretenir son sens de l’humour : le rire est l’une des choses les plus
puissantes et apprendre à rire de toutes les situations permet de
littéralement
Quels sont vos moyens pour développer la résilience au quotidien?
Cécile Moreschi (canalvie.com)
Le jardin d’hiver ou l’Art de se préserver tout en continuant à
s’épanouir
L’idée du jardin d’hiver m’habite beaucoup ces temps-ci, avec la venue
de la saison froide. Les éléments amènent plus de temps passé à
l’intérieur. Cette saison invite à ralentir et s’avère propice aux
bilans. Nous « entrons chez nous ». La luminosité extérieure moindre
nous amène à faire grandir la lumière en nous.
L’hiver comporte sa beauté propre et nous amène à chercher plus de
confort et de bien-être. Il invite à « chercher les cadeaux »,
d’éprouver de la gratitude pour ce qui est beau et bon et non ce qui
manque, nourrissant ainsi notre énergie positive.
De même, la proche aidance comporte de grands défis. Ces derniers font
appel à vos ressources et demandent de prendre soin de vous et de votre
énergie.
Le jardin d’hiver, bien à l’abri avec les limites mises pour se
préserver, saura trouver lumière et nutriments pour un bel
épanouissement des plantes.
Quelles plantes et fleurs mettrez-vous dans votre jardin d’hiver comme
proche aidant ? Quelles structures et éléments en favoriseront-elles
l’épanouissement ? Pour vous ? Pour votre proche aidé ? De quels outils
disposez-vous pour jardiner ? Comment vous sentirez-vous en récoltant
les fruits de votre jardin ?
Pour cela, rappelez-vous que vous n’avez pas à maintenir tout.e seul.e
cette structure que vous aurez choisie. Votre association de proches
aidants est aussi disponible pour vous assister, selon votre besoin.
Sylvie Rozenfeld, intervenante au
soutien des proches aidants
La proche
aidance… naturelle ?
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